Réaction dans la presse...


Dans Siné Hebdo n° 68 d'octobre 2017, un petit paragraphe sympathique de l'ami Noël Godin :

(...)"On reste dans le noir de la révolte anarcho-flibustière sans quartier avec le tout premier ouvrage non romancé (palpitant de bout en bout, des hourras pour Yves Meunier ) sur la téméraire Bande noire (éd. L’Échappée) qui, entre 1882 et 1884, dans le bassin minier de Saône-et-Loire, dynamita moult édifices religieux et résidences de petits chefs serviles."(...)

Pour lire tout l'article qui est pour l'essentiel consacré (encore...) au "Grand soir" à travers le livre d'Aurélie Carrier :

sinemensuel.com/bazarts/lorage-revoltes-marche/

 


 

  • Novembre 2017, recension de François Jarrige (Maître de conférences, Université de Bourgogne-Franche-Comté)

"Yves Meunier, présenté comme originaire du Creusot et ancien instituteur, et dont le père fut ouvrier fondeur dans les usines Schneider, propose ici une enquête passionnante et vivante sur l’épisode de la Bande noire, ces groupes anarchistes du bassin minier de Montceau-les-Mines qui ont, pendant plusieurs années, semé la révolte et le trouble dans la région. Au cours de l’été 1882, des croix et édifices religieux sont en effet dynamités. Durant la nuit du 15 août (jour de fête catholique), des centaines d’ouvriers saccagent la chapelle de Montceau-les-Mines où régnait en maître le patron Léonce Chagot. L’Église et le patronat minier représentent alors deux forces sociales étroitement associées pour maintenir l’ordre et la discipline dans les rangs ouvriers.(...)"

 

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L'Ours n'a pas aimé (juillet août 2017)
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Jean-Louis Panné recense le livre dans la revue L'Ours (revue socialiste). Il n'a pas aimé, c'est son droit. Mais il le fait en déformant les faits, prenant plus que des libertés avec l'Histoire. cela appelait une réponse argumentée de ma part. La lire et réagir sur ce site après lecture du texte de "l'Ours" en suivant le lien : Réponse à l'Ours qui n'a pas aimé https://labandenoire.jimdo.com/2017/08/01/réponse-à-l-ours-qui-n-a-pas-aimé/ https://labandenoire.jimdo.com/2017/08/01/réponse-à-l-ours-qui-n-a-pas-aimé/https://labandenoire.jimdo.com/2017/08/01/réponse-à-l-ours-qui-n-a-pas-aimé/ https://labandenoire.jimdo.com/2017/08/01/réponse-à-l-ours-qui-n-a-pas-aimé/https://labandenoire.jimdo.com/2017/08/01/réponse-à-l-ours-qui-n-a-pas-aimé/


  • Dans le journal libération du jeudi 15 juin 2017 

Mélancolies du Grand Soir                                                    

Par Dominique Kalifa — 14 juin 2017                                                      

Deux ouvrages d’historiens s’intéressent à ce mythe révolutionnaire apparu en France à la fin du XIXe siècle qui irrigua les mouvements anarcho-syndicalistes.

 

Durant l’été 1882, de jeunes ouvriers de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), révoltés par la misère et le climat d’ordre moral qu’imposaient le patronat local et son alliée l’Eglise, décidèrent de passer à l’action. Réunis la nuit dans les bois ou chez les marchands de vin, ils prirent le nom de «bande noire» et multiplièrent les dynamitages. Ils incendièrent une chapelle, firent sauter des calvaires et des croix, s’en prirent aux domiciles des «maîtres mineurs» et adressèrent aux magistrats des lettres de menaces. Récusant le réformisme des chambres syndicales, ils furent ainsi les premiers à mettre en œuvre la «propagande par le fait» que des théoriciens anarchistes comme Kropotkine formulaient au même moment. C’est aussi à leur procès, en octobre 1882, que l’expression «Grand Soir» fut employée pour la première fois dans un sens politique. «On a saisi chez vous des lettres d’un agitateur vous recommandant d’être énergique, parce que le grand soir approchait. Que voulait dire cette phrase ?» interrogea le président Masson.

La formule, rapportée par le chroniqueur judiciaire du Figaro Albert Bataille, frappa les esprits (...)

 

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Lire ma réponse sur cette mystification que constitue cette formule de "Grand soir".

 




Au début des années 1880 – plus précisément de 1882 à 1885 –, dans le bassin minier de Saône-et-Loire, un groupe d’anarchistes, connu sous le nom de La Bande noire, défraya la chronique par ses « dynamitages de croix, d’édifices religieux et de domiciles de petits chefs à la solde du patronat » (p. 8) ; préfiguration, selon l’auteur, de la « propagande par le fait » des années 1890 à Paris1. C’est cette histoire, en empathie avec ses protagonistes, qu’Yves Meunier, en « s’appuyant sur un important travail de documentation et d’analyse » (p. 19), étudie dans ce livre. Et il le fait en fonction d’un parti-pris politique sur lequel nous reviendrons. (...)

 

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Quelques années après la Commune de Paris, les révolutionnaires étant longtemps restés tenus à distance au bagne, en Nouvelle Calédonie, et la plupart amnistiés en 1880. Mais aussi quelques années avant les attentats meurtriers qui donnèrent à l’anarchisme un déplorable visage de violence aveugle. C’est donc en 1882 que débutent, dans un pays de charbon, Montceau-les-Mines, cité concurrente du Creusot, sous forme de la destruction d’une croix édifiée, de l’incendie d’une chapelle, les agissements de la Bande noire (...)

 

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« Il y a d'la dynamite, Vive le son, vive le son, Il y a d'la dynamite, Vive le son. D'l'explosion ! » En 1893, Sébastien Faure écrivait La Ravachole. Dix ans plus tôt, bien avant ces actions spectaculaires et individuelles (Caserio and co), et pendant plusieurs années, des ouvriers ont décidé de « propagander par le fait » dans le bassin minier de Saône-et-Loire. Nombre de cibles furent visées à l'explosif : chapelles, croix, domiciles de petits chefs. On parle alors de la Bande noire, quand le mouvement ouvrier bouillonne (au Congrès de Saint-Etienne en 1882 notamment) et que certains journaux révolutionnaires lyonnais soufflent sur les braises*. C'est un temps où la liberté syndicale n'est pas instituée, pas plus que celle des funérailles, c'est à dire hors l’Église. Yves Meunier a consacré un ouvrage à ces événements. On y parle aussi procès, exils, manipulations policières et complots politiques... Les questions qui suivent, en forme de préliminaire, pourraient piquer l'intérêt. L'auteur présentera son livre à la librairie Lune et l'Autre, à Saint-Etienne, le 5 mai à partir de 19h (...)

 

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A la fin du 19 ° siècle, dans le bassin minier autour du Creusot et de Monceau-les-Mines, au milieu du territoire des maîtres des forges et face à leur mépris, entre sabre et goupillon, entre paternalisme patronal et réformisme politique, de jeunes anarchistes choisissent de renverser la table au lieu de remplir les urnes. Nuitamment, ils s'attaqueront aux symboles de l'oppression et sèmeront la peur chez les capitalistes et leurs valets. Jouant l'obscurité contre l'obscurantisme, ils dynamiteront allègrement églises et couvents, entraînant avec eux quelques centaines de damnés de la sous-terre dans une légitime insurrection. Le souvenir de la Commune est toujours présent à leur esprit, sa sanglante répression de même. Face à l'injustice et à l'humiliation, en dehors des pratiques capitulardes de ceux qui acceptent de faire là où l'État leur dit, ils se radicalisent et décident l'action directe. Ils échoueront, en paieront le prix et connaîtront le bagne. Mais la Bande noire demeurera une référence pour tous les prolétaires qui voudront s'émanciper de l'ordre clérical, de l'oppression patronale ou de la tutelle des organisations bien pensantes et de leurs permanents appointés...

Henri Cazales / Radio-Asso.