La Commune au Creusot, ses origines, son procès - André Jeannet
Préface et annexes , Yves Meunier
Fil rouge / éditions Le Coquelicot, 2021
Le « moment communard » creusotin - extrait de la préface
Il y a 150 ans la Commune de Paris.
Il y a 150 ans les Communes de province.
Et si l’échec de la Commune était aussi, voire d’abord, celui des Communes de province ? De part leur timidité généralisée qui laissa Paris, encerclée par l’armée Versaillaise, succomber dans la Semaine sanglante de fin mai 1871 ?
Échec cet « assaut du ciel » (1) par le prolétariat parisien qui irradia tant « les imaginaires révolutionnaires » jusqu’à nos jours ? Oui. Les communards furent battus, massacrés, déportés. Et si le boucher en chef de la Commune parisienne, Adolphe Thiers, pourra dire en 1877 : « Nous sommes débarrassés du socialisme », force est de constater que le massacre de 30 000 prolétaires parisiens en a refroidi plus d’un qui s’en remettront dorénavant à la voie électorale.
Il ne s’agit pas de livrer ici l’« analyse ultime » de cette « troisième défaite du prolétariat (2)». Ni celle de vouloir « rejouer le match ». Non, juste par cette publication, poser la question « des Communes » en se focalisant sur l’une d’entre-elle, emblématique à plus d’un titre et peu connue : Le Creusot.
1. L’expression est de Karl Marx tirée de sa correspondance en avril 1871.
2. La Troisième défaite du prolétariat français - Benoit Malon – Guillaume/fils – Neuchatel 6 1871. B. Malon était membre de l’Internationale et communard parisien, maire du XVIIème arrdt de Paris sous la Commune.